Le parcours à dominante professionnelle, Interprétation - Langue des Signes Française/Français (ILSF/F) débouche directement sur le métier d’Interprète en LSF aussi bien en liaison qu’en conférence, et dans différents secteurs (administration, éducation, culture, secteur médical...), de traducteur-interprète agréé par la Cour de Cassation ou près la Cour d’Appel, d’interprète d’affaires ou de traducteur.
Le parcours ILSF/F présente plusieurs spécificités par rapport aux deux autres parcours du Master et par rapport aux autres formations du même type existant sur le territoire :
1/ Il se démarque des deux autres parcours sous 3 aspects : du fait du caractère directement professionnalisant de cette formation, qui prépare à un même métier, très spécifique, a/ le tronc commun est minimal et b/ l’ensemble des cours des deux années sont obligatoires ; par ailleurs, c/ une part majeure des cours ayant lieu dans les locaux de l’association partenaire (SERAC-TI, Bagnolet), seuls les volumes horaires des EC ayant lieu à Paris 8 sont systématiquement de 30h.
2/ Le parcours ILSF/F présente une forte spécificité (et un atout largement reconnu) par rapport aux autres formations d’interprètes LSF/français existant en France : il est le seul à être professionnalisant dès le M1, c’est-à-dire à inclure dès cette première année des cours d’initiation aux techniques de traduction et d’interprétation.
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Stage
Une caractéristique forte du Parcours ILSF/F est d’être appuyée par diverses associations de professionnels et particulièrement par SERAC-Traduction Interprétation (pilier historique de la formation d’interprètes, depuis 1988) et par l’AFILS (association française des interprètes et traducteurs en langue des signes), chez qui se recrutent la majorité des tuteurs de stage.
En M1 (30h) et surtout en M2 (12 semaines, 360h), les stages constituent une part essentielle de la formation ILSF/F. Pour impliquer les étudiants et optimiser leur connaissance de leur futur terrain d’exercice, il leur est demandé de participer activement à leur recherche de stage, la coordination et la gestion de ces stages étant par ailleurs assurée conjointement par une enseignante-chercheure de Paris 8 co-responsable de ce parcours et elle-même interprète professionnelle et par l’association professionnelle partenaire (SERAC-TI).
Chaque stage fait l’objet d’un double suivi (écrit), par le coordinateur des stages titulaire de Paris 8 et par un tuteur-interprète professionnel sur le terrain.
Le métier d’interprète étant caractérisé, de fait, par la grande diversité des situations (interprétation de liaison, de conférence, de réunion, interprétation en milieu institutionnel, en milieu carcéral, au tribunal, etc., interprétation en milieu scolaire, visio-interprétation…), des secteurs (visite chez le médecin, santé mentale, CAF, université…) et des thématiques, il est demandé aux étudiants de M2 de diversifier au maximum leurs lieux de stage (avec toutefois un minimum d’une semaine par lieu de stage) et, de ce fait, leurs tuteurs-interprètes. Il est également conseillé de réaliser ces stages dans la mesure du possible en divers endroits du territoire, la situation réelle de l’interprète pouvant être très différente selon qu’il se trouve isolé dans sa région ou au contraire dans une région riche en services d’interprétation-traduction. L’accord avec l’AFILS, dont les membres se trouvent répartis partout en France, est à cet égard un atout majeur.
L’évaluation du stage comporte les deux volets a/ du rapport de suivi par les tuteurs-interprètes et b/ du rapport de stage, celui-ci étant assorti d’un entretien de 15 minutes en LSF sur ce rapport avec un enseignant sourd lors de la soutenance du mémoire.
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Chaque cours est évalué par l’enseignant ou l’équipe enseignante qui l’assure, sous forme de contrôle mixte (contrôles continus et finaux). Les cours à l’intérieur d’une UE se compensent, et les UE se compensent entre elles.
Pour valider l’année de M1, l’étudiant doit obtenir une moyenne globale de 10/20 sur les deux semestres de l’année correspondant à la moyenne des notes. Une compensation entre les semestres de l’année de M1 sera appliquée en accord avec les règles de scolarité. Dans le Parcours ILSF-F du Master SDL, ainsi que ceci est spécifié dans la maquette du diplôme validée par la CFVU, une note plancher de 10 est prévue, en M1 pour l’UE 4 Traduction écrite et interprétation consécutive du semestre 2.
Pour valider l’année de M2, l’étudiant doit valider le stage, soutenir avec succès son mémoire, et obtenir une moyenne de 10/20 pour les deux semestres de l’année de M2. Cette moyenne correspond à la moyenne des notes, de la note du mémoire et de la note de la soutenance, et elle conditionne la mention du diplôme en accord avec les règles de la scolarité. Dans le Parcours ILSF-F du Master SDL, ainsi que ceci est spécifié dans la maquette du diplôme validée par la CFVU, une note plancher de 10 est prévue, en M2 pour l’UE7 du semestre 1.
Cette disposition s’explique par le caractère directement professionnalisant de ce Parcours, les deux UE concernées correspondant aux épreuves pratiques du Master. Les titulaires de ce Parcours ILSF-F sont en effet de par l’obtention du diplôme des interprètes professionnels LSF-français.
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Quel que soit votre statut (salarié, demandeur d’emploi, professionnel libéral…) ce diplôme peut être suivi en formation continue. Conseils pour le financement, devis et suivi administratif auprès du service Formation Permanente au 0 820 20 51 00 - info-sfp chez univ-paris8.fr ou sur www.fp.univ-paris8.fr
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Le parcours ILSF/F débouche directement sur le métier d’interprète en langues des signes française/français :
Interprétation de liaison dans divers domaines (médical, juridique, scolaire, social, entreprenarial, etc.) et secteurs (public et privé).
Interprétation de réunion dans différents domaines (institutions, associations, entreprises, etc.)
Interprétation de conférence dans les domaines de la culture (Universités, Musées Nationaux, etc.), de l’administration (Institutions d’état, parlement, etc.)
Traduction LSF vidéo/français écrit.
Visio-interprétation.
Mais il peut également orienter vers une formation doctorale en sciences du langage, en traductologie et/ou interprétation en langue des signes.
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M1 : L’accès en M1 est autorisé en cas d’obtention d’une licence (soit 180 ECTS) dans un champ compatible avec celui du diplôme de master ou dans le même domaine. Les candidats doivent être titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent, en particulier les anciennes licences de Sciences du langage, Lettres, Langues et civilisations étrangères, Langues étrangères appliquées et les nouvelles licences de Sciences du langage, Lettres, Langues et civilisations étrangères. D’autres licences peuvent donner accès au M1 sur avis favorable de la Commission pédagogique.
Pour le parcours ILSF/F, l’évaluation des pré-requis en Langue des Signes Française (niveau minimum B1) est de rigueur pour toute licence y compris les licences SDL avec parcours Langue des Signes Française et les licences de LSF, ainsi que pour l’accès en M1 par le biais de la validation d’acquis professionnels (VAP). Outre l’évaluation du niveau de LSF, l’accès au M1 est soumis à des épreuves de sélection évaluant les compétences en français et un test de culture générale.
M2 : l’entrée en M2 est possible pour les titulaires du M1 parcours ILSF/F et de tout autre M1 (avec validation des acquis antérieurs.), ou par le biais d’une VAP.
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L’évaluation des pré-requis en LSF (minimum niveau C1 du référentiel CECRL) est de rigueur pour tout M1 autre que le M1 ILSF/F, ainsi que pour l’accès en M2 par le biais de la validation d’acquis professionnels (VAP). L’accès au M2 est soumis à des épreuves de sélection comportant une épreuve de langue des signes, des épreuves d’interprétation consécutive vers le français et vers la langue des signes et une épreuve de traduction écrite vers le français. L’admission des titulaires du DFSSU Interprète en LSF/français se fait par le biais de la validation d’acquis antérieurs et de l’expérience professionnelle.
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Pour postuler à une admission en M1 ou M2, les candidats non francophones n’ayant pas effectué leur scolarité en France doivent fournir un certificat reconnu de leur niveau en français, attestant un niveau C1 au minimum.
Nombre de places : M1 : 20 - M2 : 20
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